• Brigitte Roffidal – Sur un pied, avec le chant des oiseaux – Capture d’écran – 2018
  • Présentation  

Le corps féminin, le lien avec le milieu rural, avec la terre, la présence forte de l’écriture : ces trois objets de réflexion constituent comme des leitmotive dans mon travail artistique, avec différents  questionnements.

C’est par des actions souvent longues que je réalise mes œuvres, que s’opère la modification de la matière ou d’un lieu et d’une situation lorsqu’il s’agit d’une vidéo : plans-séquences de 45 minutes, sculptures constituées de textes fragmentés et recopiés entièrement à la main, processus d’accumulation sur plusieurs années – plaquettes de pilules contraceptives, tickets de caisse…

Je me sers également de mon propre corps comme d’un matériau ; il s’agit de prises de vue où je porte mes sculptures, parfois de mises en scènes où j’apparais, reconnaissable grâce à ma chevelure, ou bien de mise en situation particulière dans mes vidéos, à travers des actions qui sont menées comme des combats.

    

      “Ses œuvres présentent des corps en papier comme autant de reliques ou de gisants sur lesquels sont inscrits    les prières (?), les lamentations (?), les suppliques (?) de l’artiste. Sur le thème de l’amour, elle présente aussi   une robe-armure composée de plaquettes de pilules (contraceptives ?) comme un heaume ou une cotte de mailles destinés à la protéger. Contre quoi ? L’amour ? Les hommes ? La maternité ? La maladie ? La mort ?

      À toutes ces questions, seule une visite de l’exposition peut apporter des réponses. Une chose est sûre : l’univers de Brigitte Roffidal est cohérent, sa démarche détonante ne laisse pas indifférent et suscite le questionnement. Salutaire en ces temps où l’on préfère les réponses toutes faites qui vous tombent toutes cuites dans le bec aux interrogations bien faites…”

 La Tribune de Tours, jeudi 14 février 2013